Table ronde 14 du 2 décembre 2010 de 16h15 à 17h45

Du 02/12/10 16:15 au 02/12/10 17:45

La certification des LAP (logiciels d’aide à la prescription) de médecine ambulatoire a été développée en 2009. Celle des LAP hospitaliers sera opérationnelle courant 2011.
L’élaboration de ce référentiel métier vise à améliorer la qualité et la sécurité de la prescription, étape cruciale du circuit du médicament.
La table ronde vous propose, à partir de témoignages concrets, de mieux appréhender les apports et la valeur ajoutée de cette démarche.
Elle sera l’occasion d’échanger sur la façon la plus efficace de favoriser une implantation et une mise en œuvre rapides du nouvel outil auprès des institutionnels et des utilisateurs hospitaliers et de faire des éditeurs de logiciels des parties prenantes de son succès.

Consulter le texte des moments forts et le diaporama de cette session en bas de page

Modérateur : Hervé NABARETTE – Chef du service qualité de l’information médicale, Haute Autorité de Santé

Intervenants :
Anne-Laurence ARCHER-TOUVIER – Chargée de mission systèmes d’information des acteurs de l’offre des soins, DGOS

La certification, une démarche essentielle pour la sécurisation des LAP
En l’absence de règlementation et de normalisation adaptées, nombre de logiciels de gestion du circuit du médicament déployés dans les établissements de santé présentent de sérieuses lacunes. Certains peuvent se révéler dangereux pour les patients. Les facteurs de risques identifiés sont multiples :
– erreurs dans la conception même de certaines applications,
– paramétrabilité des logiciels insatisfaisante ou trop fastidieuse,
– process de gestion de projet non maitrisés.
La sécurisation de la prescription électronique est une urgence. La certification des LAP par la Haute Autorité de Santé est (sera) un premier pas important en ce sens.
Jean-Marc BABOUCHKINE – LESSIS

Certification des LAP hospitaliers : le point de vue des éditeurs
Le point de vue des industriels, éditeurs de solutions de gestion de l’information en santé sur la démarche de certification des LAP hospitaliers et cliniques, ou comment capitaliser et valoriser plus de quinze années de recherche-développement au service de l’amélioration et de la sécurisation des soins
Patrick BLANCHET – Société Française d’Anesthésie-Réanimation

Certifier les LAP pour diminuer les risques d’événements indésirables graves
En matière de soins hospitaliers, la complexité croissante de la prescription suit celle des soins. Elle s’adapte aux changements rapides et itératifs pour aller jusqu’aux prescriptions conditionnelles, mais peut conduire à des événements indésirables graves (EIG). L’utilisation de LAP doit diminuer la fréquence de ces EIG et faciliter la prise en charge des malades. Cependant, une offre disparate est elle-même génératrice de nouveaux EIG. La démarche de Certification élaborée par la HAS implique toutes les catégories professionnelles dans la définition des fonctions et des ergonomies indispensables, vérifiables par des tests. Elle est de nature à permettre le développement efficace de ces outils de soin.
Philippe MANET – Chef de projet, service qualité de l’information médicale, Haute Autorité de Santé

La certification des LAP hospitaliers : la démarche de la Haute Autorité de Santé
La Haute Autorité de Santé a reçu la mission de définir la certification des LAP. Cette certification a pour objectif d’améliorer la sécurité de la prise en charge médicamenteuse, de faciliter la tâche des utilisateurs et de participer à l’optimisation économique de la prescription. L’exposé présente la démarche dans son ensemble et fait le point sur l’état d’avancement du projet.
Lucien VICENZUTTI – Directeur, Centre hospitalier de Lens

La certification des logiciels d’aide à la prescription (LAP) est un levier de la performance hospitalière : qualité et sécurité de la prescription pour le patient d’abord – c’est la finalité première – et plus grande efficience dans la prescription, donc la gestion de la ressource médicamenteuse (maîtrise des dépenses) . Mais, ces objectifs de qualité et d’efficience n’ont de chance d’aboutir à l’hôpital que s’ils s’inscrivent dans une double perspective : une approche sociale du management de la performance (il faut permettre aux professionnels d’être acteurs du changement plutôt que d’avoir à le subir et d’avoir un intérêt professionnel à agir : responsabilité, autonomie, conditions de travail ) et une approche territoriale entre les établissements (CHT,GCS) , filières de prise en charge impliquant l’harmonisation des pratiques, interopérabilité des logiciels autour d’un système d’information partagé.